Le pari du bonheur

l'univers graphique et poétique d'Aline de Pétigny

Page 3 of 14

Mille et deux raisons

Je me promets de ne pas céder aux sirènes de la peur, si faciles à écouter, car répondant à des émotions connues, vécues et revécues.

Je me promets de changer la peur par la confiance qui est à l’orée du bois de mes craintes.

Il me suffit pour la trouver, pour vaincre la nuit, les ténèbres de mes angoisses, d’avancer en regardant les arbres qui m’entourent et non leurs ombres noires, de marcher en observant les taillis tels qu’ils sont réellement et non enveloppés de mes craintes.

Il est tellement aisé de jouer le jeu de la peur, tellement facile de glisser dans l’eau froide de l’angoisse. On n’y est pas bien, mais cela répond certainement à ce qu’il y a de plus humain en nous.

La peur est humaine, la confiance céleste.

Pour remonter vers notre divinité, laissons là, bas, cette émotion usée qu’est l’angoisse. Faisons l’effort de réapprendre ce qui est en nous, cette part divine qu’est la confiance en la vie.

Chaque fois que l’on cède à la peur, on assombri le monde.

La peur n’a pas sa place dans ma vie et quand elle tente d’y trouver refuge j’ouvre grand les portes et les fenêtres de mon jardin intérieur pour qu’elle s’envole.

Je la refuse, et travaille chaque jour à en enlever les racines. Chaque radicule arrachée est une victoire sur les ténèbres. Même si cette victoire nous parait minime il faut la fêter car à force de petites victoires la peur reculera.

Il y a mille et une raisons d’avoir peur.

Il y a mille et deux raisons d’avoir confiance et de fêter la vie.

Et c’est cette raison en plus qui fait la différence :

La confiance est le plus court chemin vers le bonheur.

Qu’on le veuille ou qu’on ne le veuille pas il y a un fait qui ne change pas :

tout a une fin.

Tout change, tout évolue, tout fini, tout commence, tout continue, rien ne reste tel quel.

La seule chose qui ne change pas est le fait que tout change.

Je pense qu’une des clés du bonheur est d’accepter que ce que nous sommes en train de vivre va avoir une fin, savoir reconnaître quand arrive cette fin, accepter cette fin et voir le nouveau départ qu’elle engendre. Car toute fin est suivie d’un commencement

Aline – 2010

Les cadeaux de la vie qui piquent et égratignent

Il y a deux jours je me suis bien énervée, je me suis mise en colère contre des personnes. Je n’en suis pas fière. J’ai, depuis, une peine au cœur, une tristesse, d’avoir failli.  Oui c’est ça, j’ai failli. La peur colère l’a emporté !

J aurais dû maîtriser ma peur qui s est muée en colère. Oh je n’ai insulté personne. Je n’ai dit du mal de personne. J’ai juste été très désagréable avec les personnes en face de moi. Un rdv mal noté de leur part et deux mois et demi d’attente pour moi. Et pas une excuse de leur part.

Rien de grave dans l’absolu, on est bien d’accord !  Deux mois sur la ligne du temps, c’est insignifiant.  Je n’avais pas à me montrer désagréable à ce point là. Pas la peine de me le dire. 

Tout cela se serait produit un autre jour, à un autre moment, j aurai pu trouver la bonne distance et laisser ma peur colère de côté. Mais la, ce jour là, je n ai pas pu. 

Je m’en veux énormément. Et je n’arrive pas à passer cet état de tristesse depuis deux jours. 

Le lendemain au téléphone, il m’a été demandé de faire un mot écrit dans lequel je m’excuse. Je l’ai fait sans problème, disant bien que j’étais désolée, mais aussi expliquant ce qui c’était produit en moi. Honnêtement, sans essayer de minimiser mon attitude. 

Lors du coup de fil, où il m a été demandé ce mot, j ai expliqué ce qui c’était passé en moi. A aucun moment je n’ai ressenti de l’empathie. A aucun moment j’ai entendu un « ah oui. ! Je comprends. » salvateur. 

J ai bien conscience que par mon attitude j’ai été toucher quelque chose chez l’autre. Et il s’est retrouvé dans l’incapacité de m’entendre, même le lendemain. 

Ah ! Si j avais une machine à remonter le temps !  Que j’aimerai remonter celui-là. Réussir à prendre la juste distance avec ce fait.  

Mais cette machine n’existe pas. Je vais donc devoir me pardonner d’avoir exprimé trop haut et trop fort ma peur colère. Il va me falloir me pardonner d’avoir failli.  

Quand je vis une émotion, un état que je n ai pas l’habitude de côtoyer comme c’est le cas ces jours-ci, je regarde ce que j’en apprends, ce que j’en retire. Histoire que tout ça serve à quelque chose. Que ce ne soit pas de l’énergie perdue. Histoire de recycler un déchet pour en faire quelque chose de beau et d’utile. 

Je sais que maintenant je comprendrais mieux une amie qui, il y a quelque temps, trouvait qu’elle n’était qu’une chose moche. Je sais que je comprendrais mieux les gens qui ne s’aiment pas, je connais désormais le goût de leur douleur. Avant je pouvais l’imaginer. Là, j’ai testé. J ai la grande chance de n’avoir que testé. J’ai vécu juste ce qu’il faut pour m’en souvenir longtemps. Juste ce qu’il faut pour ne pas sombrer.

Comme je le disais à un ami il y a quelques temps : J’adore quand la vie me fait des cadeaux, même des cadeaux qui piquent et égratignent un peu. Un cadeau de la vie est toujours bon à prendre… apprendre…

La simplicité volontaire

Ma vraie nature

Mes vœux de rentrée

Boites de sardines !

J’aime beaucoup les sardines de la Belle-Iloise, et puis j’ai un ami naturopathe qui me dit régulièrement « Aline ! mange des petits poissons ! », alors résultat, je me retrouve avec de jolies boites de sardines vides !

Alors voilà ce que j’en fais :

Il faut du papier joli, du making tape joli aussi, un dessin.. zoli (de la taille de la boite, c’est mieux !) et bien sûr une boite de sardine vide !

La boite ronde… c’est une autre histoire !

ma vraie nature

Je m’imaginais alors poisson, oiseau, écureuil, fleur, feuille, branche, Arbre et même pierre. Je me sentis nager, voler, sauter. Je ressentis mes racines qui s’enfonçaient dans la terre, mes ailes qui me portaient au plus haut, ma légèreté de feuille, mon parfum de fleur et ma rudesse de roche.

Je fus tout cela, non pas un mélange de tout, mais je fus chaque chose, chaque être vivant à la fois. J’étais riche de toutes ces vies, si différentes et si semblables.

Ma vraie nature – Aline de Pétigny – Pourpenser Editions – Novembre 2018

Et si j’étais tout simplement moi

Et voilà, ça part chez l’imprimeur (BDM, en Vendée), et dans trois semaines on l’a dans les mains ! Magique non ?

Le chemin d’ho’oponopono à télécharger

A télécharger sur le site pourpenser.fr…

Cette page est extraite du livre « Et si j’étais moi ? » Sortie début juin 2018

https://www.pourpenser.fr/gratuits-a-telecharger/affiches-a-imprimer/426-le-chemin-d-ho-oponoponoaffiche-a-imprimer.html

 

 

Soyez des parents artistes !

J’ai toujours fait de mon mieux, comme la très grande majorité des parents.

Ayant été maman assez jeune, j’avais à peine 18 ans, et mes enfants ayant beaucoup d’écart d’âge, j’ai été maman avec toujours un jeune enfant durant 30 ans.

Je peux dire que mon fils ainé, Dimitri, et ma plus jeune fille, Théodora, n’ont pas eu tout à fait la même maman.

Théodora a profité de mon expérience acquise grâce à ses ainés et au temps qui  passe, comme l’eau de la rivière passe sur les galets pour les adoucir, les arrondir.

J’ai aimé tous les âges de mes enfants, mais je pense que l’âge que je préfère est l’adolescence. J’ai adoré accompagner ces quatre personnes si chères à mon cœur, dans ces années riches de découvertes, d’ouverture à la vie. Bien sûr, on peut dire ça de tous les âges de l’enfance, mais l’adolescence est cette période magique où l’on voit celui ou celle que l’on aime prendre son envol. Et c’est beau, tout simplement magnifique.

Il y a quelque temps j’ai réalisé que je vivais cette étape pour la dernière fois et j’en ai été triste. Car cet envol est tellement beau.

Je mesure ma chance d’avoir pu vivre ces relations, ces expériences, ces moments magiques avec chacun de mes 4 enfants, sans avoir à me presser, en profitant pleinement de ces années, en les dégustant, en les savourant.

C’est vrai que j’ai fait le choix à 21 ans, alors que Dimitri et Alexis étaient tout jeunes, de travailler chez moi pour pouvoir être avec eux.

J’ai demandé au ciel un métier qui me plaise, que je puisse faire chez moi, j’ai demandé à ne pas avoir de patron, ni d’horaires.

Et c’est l’écriture qui est arrivée avec le dessin.

Oui, je mesure ma chance, presque chaque jour.

Je peux aller mon rythme, rapide ou plus doucement selon les jours, selon mon humeur.

Je peux passer ma journée à ne rien faire, ou pas grand chose, et ma nuit à écrire, comme maintenant.

J’ai fait le choix d’écouter mon rythme, d’écouter ma petite musique intérieure.

J’ai fait des choix de vie qui m’ont donné le temps.

J’ai pu ainsi déscolariser Athena quand elle avait 12 ans. Cela lui a permis à elle aussi de prendre son temps, d’écouter son rythme.

J’ai bien conscience que j’ai pu vivre ainsi car leur papa de son côté travaillait et assurait un salaire. Je sais ma chance.

J’ai eu le temps d’apprendre à être parent.

J’ai fait des erreurs, il est impossible de ne pas en faire.

J’ai tenté de ne pas les faire deux fois, surtout les plus grosses !

J’ai appris de mes enfants, comme tous les parents, qu’ils en soient conscients ou non.

Mes enfants m’ont grandi. Ils ont été une voie royale pour apprendre, comprendre, me remettre en question.

Mille fois merci à eux d’avoir croisé mon chemin.

Je rencontre au fil des salons que je fais depuis des années, des parents inquiets de bien faire. C’est tout à leur honneur de vouloir le mieux, de le chercher, d’étudier des techniques d’éducation, de communication, de prendre des cours d’empathie, de s’inquiéter des émotions de son enfant, de s’angoisser presque à l’idée de ne pas avoir été assez à l’écoute… Tout cela est plein de belles et bonnes intentions… mais… car pour moi, il y a un “mais” dans l’histoire…

Ne soyez pas un technicien, soyez un artiste.

L’artiste n’est pas la personne qui a la meilleure technique dans son domaine.

L’artiste est la personne qui a la capacité d’aller chercher au plus profond d’elle ce qui s’y trouve, de l’amener à la lumière et de faire entrer les autres dans son monde.

Pour être un bon parent, il n’est pas nécessaire d’apprendre toutes les techniques, de lire tous les livres, de faire des stages, des formations…

Vous serez sans doute un très bon technicien après tout ça, mais serez-vous un meilleur parent ?

Je n’en suis pas convaincue.

Votre enfant a-t-il besoin d’un expert en communication qui va appliquer une méthode, ou bien a-t-il besoin tout simplement d’un parent imparfait qui va pouvoir, à sa manière unique et non stéréotypée par une technique, l’écouter, le prendre dans ses bras, être techniquement incorrect, mais humainement formidable ?

Je ne dis pas qu’il ne faut pas vous intéresser à toutes ces techniques, mais ne leur donnez pas le pouvoir qu’elles n’ont pas.

Soyez créateur, soyez artiste ! Prenez ici et là dans les livres, les articles, les échanges, ce qui vous parle le plus et créez votre propre manière de faire. Un brin de ceci, une touche de cela, un zeste de cette idée, un nuage d’une autre idée. Allez chercher ce qui vous touche, ce qui parle à l’enfant que vous êtes, mélangez tout cela, puis mettez cette recette au service de votre relation avec votre enfant !

Comme toute les recettes, elle évoluera au grés des saisons, vous l’enrichirez de votre expérience.

Et ensuite, vous lirez les articles, les livres sur ces sujets d’éducation comme quelqu’un qui vient faire son marché d’idées. Vous déposerez dans votre panier uniquement les fruits qui vous mettent l’eau à la bouche, qui vous donnent envie, qui vous mettent en joie !

La vie n’est pas technique, ce n’est pas une machine.

La vie est aléatoire, elle est inattendue, surprenante.

Codifier sa manière d’être et de faire, rend la vie terne.

Alors créez, soyez l’artiste de votre relation à l’autre, à vous même, à votre enfant et n’ayez pas peur de vous tromper. On le sait, l’erreur est le meilleur moyen d’apprendre !

Vous allez faire des erreurs… Réjouissez-vous !

Oui, vous allez faire des erreurs.

Qui apprend sans en faire ?

Personne.

L’erreur fait partie du chemin. Voilà tout. Le nier, en avoir peur, vouloir à tout prix les éviter, rechercher une perfection inexistante, c’est se préparer à ne pas vouloir reconnaître ses erreurs, donc à ne pas pouvoir en tirer les leçons.

Si vous ne les  voyez pas, vous les referez.

Donc, soyez sûr que vous allez faire des erreurs, et réjouissez-vous !

Car c’est comme ça que vous allez apprendre.

Prenez soin de dire à votre enfant, que vous vous êtes trompé de chemin, que comme lui, vous apprenez, et que ce n’est pas tous les jours faciles !

Il est bien sûr important de réparer les blessures causées, de prononcer cette phrase magique “je suis désolé”, puis, “pardonne-moi”, et le “merci” magique suivi du formidable “je t’aime” et savoir se pardonner pour ensuite aller de l’avant en faisant de son mieux.

Aline

Fièrement propulsé par WordPress & Thème par Anders Norén