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Ne rien faire,
c’est mal,
soufflent ses fantômes.
Si tu ne fais rien,
tu n’auras rien
et ne rien avoir
c’est la pauvreté,
la misère,
lui murmurent ses ombres.
Si tu ne fais rien,
tu n’auras rien
et surtout,
tu ne seras rien !
lui chuchotent ses chimères.
Si tu es Rien,
personne ne peut t’aimer.
On n’aime pas Rien.
lui répètent sans cesse
ses ténèbres.
Voilà pourquoi
elle a grand-peur du Rien !
Le Rien l’obsède.
Il est partout,
il me guette,
me cherche,
pense-t-elle
tout en évitant de penser à Rien.
Le grand Rien,
c’est personne à ses côtés.
Le grand Rien,
c’est la mort !
Ses peurs sont là.
Grandes devant elle.
Elle vacille,
se met à faire tout
et n’importe quoi
pour ne pas faire Rien !
Ses peurs sont là
grandes devant elle.
Mais, pour la première fois,
elle regarde son courage qui est là, près d’elle.
De ses deux mains, elle le prend, l’embrasse,
et avec lui,
grâce à lui,
elle enjambe ses peurs.
Ce n’est pas rien d’enjamber ses peurs,
croyez-moi !
Et après ?
Après c’est incroyable comme elle se sent grande !
Si grande !
Elle regarde alors le paysage que ses peurs lui cachaient.
Elle s’assoit, son courage près d’elle,
et d’un grand souffle, elle se vide de tous ces petits riens
qui l’encombraient, lui pesaient.
Une fois vide de ses riens, elle prend conscience qu’elle est pleine de Tout.
Alors, elle peut faire rien,
sans peur
elle peut n’avoir rien,
sans crainte,
car elle sait.
Elle sait qu’Elle est.
Aline de Pétigny – 9 avril 2020
Je me promets de ne pas céder aux sirènes de la peur, si faciles à écouter, car répondant à des émotions connues, vécues et revécues.
Je me promets de changer la peur par la confiance qui est à l’orée du bois de mes craintes.
Il me suffit pour la trouver, pour vaincre la nuit, les ténèbres de mes angoisses, d’avancer en regardant les arbres qui m’entourent et non leurs ombres noires, de marcher en observant les taillis tels qu’ils sont réellement et non enveloppés de mes craintes.
Il est tellement aisé de jouer le jeu de la peur, tellement facile de glisser dans l’eau froide de l’angoisse. On n’y est pas bien, mais cela répond certainement à ce qu’il y a de plus humain en nous.
La peur est humaine, la confiance céleste.
Pour remonter vers notre divinité, laissons là, bas, cette émotion usée qu’est l’angoisse. Faisons l’effort de réapprendre ce qui est en nous, cette part divine qu’est la confiance en la vie.
Chaque fois que l’on cède à la peur, on assombri le monde.
La peur n’a pas sa place dans ma vie et quand elle tente d’y trouver refuge j’ouvre grand les portes et les fenêtres de mon jardin intérieur pour qu’elle s’envole.
Je la refuse, et travaille chaque jour à en enlever les racines. Chaque radicule arrachée est une victoire sur les ténèbres. Même si cette victoire nous parait minime il faut la fêter car à force de petites victoires la peur reculera.
Il y a mille et une raisons d’avoir peur.
Il y a mille et deux raisons d’avoir confiance et de fêter la vie.
Et c’est cette raison en plus qui fait la différence :
La confiance est le plus court chemin vers le bonheur.
Qu’on le veuille ou qu’on ne le veuille pas il y a un fait qui ne change pas :
tout a une fin.
Tout change, tout évolue, tout fini, tout commence, tout continue, rien ne reste tel quel.
La seule chose qui ne change pas est le fait que tout change.
Je pense qu’une des clés du bonheur est d’accepter que ce que nous sommes en train de vivre va avoir une fin, savoir reconnaître quand arrive cette fin, accepter cette fin et voir le nouveau départ qu’elle engendre. Car toute fin est suivie d’un commencement
Aline – 2010